Pour une société bienveillante, fraternelle et solidaire A l’approche de l’élection présidentielle, le Collectif
ALERTE demande un plan interministériel de lutte contre la pauvreté traduit
dans une loi de programmation financière sur 5 ans. La pauvreté ne diminue pas dans notre pays. 14 % de la
population vit en dessous du seuil de pauvreté. Le nombre de sans-abri
s'accroît. 5 millions de Français souffrent de l'isolement. De nombreuses zones
urbaines sont à la dérive. La politique du logement est défaillante. Si le plan de lutte contre l'exclusion mis en place en
2013 a sans doute permis une stabilisation du taux de pauvreté, une
amélioration des minima sociaux, ou des avancées significatives dans le domaine
de la santé, il n'a pas profondément modifié la situation des personnes en
précarité, particulièrement des jeunes et des familles monoparentales. ALERTE ne peut se contenter de ces progrès. Les
mesures sont trop dispersées et il manque une approche globale. Pour François
Soulage, Président du Collectif ALERTE, « le moment est venu de changer
d’échelle dans la lutte contre la pauvreté ; il est nécessaire de s'attaquer
aux causes de la pauvreté et pas seulement à ses conséquences sur la vie des
personnes ». Notre pays, qui a mieux résisté à la crise que les
autres, doit conserver une protection sociale de qualité. Il doit offrir aux
jeunes une vision d'avenir, dont la garantie jeune est l’un des éléments. Il doit
aussi fournir aux familles des conditions de vie décente. Chacun doit pouvoir
vivre dignement.
Pour une loi cadre de lutte contre l'exclusion Le Collectif ALERTE demande un plan pluriannuel de
lutte contre l'exclusion traduit dans une loi de programmation financière pour
le quinquennat afin de privilégier une action transversale, tenant compte des
interactions entre les différents ministères. On ne peut pas lutter contre la
pauvreté uniquement par des mesures sectorielles ni par des propositions
institutionnelles. Il est essentiel de partir de la situation des personnes,
des réalités qu'elles vivent. La participation de tous est un levier
fantastique de transformation sociale et mérite, à ce titre, d’être un axe
majeur de nos politiques publiques. Pour cela, ALERTE centre ses propositions
dans cinq grandes directions : Une réforme en profondeur
de la politique des minima sociaux pour
aboutir à la mise en œuvre d'un revenu minimum garanti, sous condition de
ressources, dès 18 ans, adossé à un accompagnement renforcé, avec des référents
de parcours, et une politique de mobilisation générale pour un emploi décent pour
tous (emploi aidés, postes d'insertion par l'activité économique). Il s’agit
donc d’un triptyque vertueux « revenu minimum garanti - accompagnement effectif
- politique d’emploi renforcée » pour les personnes les plus en difficulté. Une politique ambitieuse
de formation professionnelle et d'alternance appuyée
sur le compte personnel d'activité qui doit être élargi à un droit à
l'éducation - formation tout au long de la vie. Des investissements sociaux
massifs dans la lutte contre l'isolement,
pour la petite enfance, et dans le soutien à la parentalité. Une politique du logement qui permette enfin de sortir des logiques d'hébergement, de lutter
contre la précarité énergétique, de mieux utiliser le parc privé et de garantir
l'accès au logement, y compris privé, pour les personnes les plus modestes. Une politique de santé
accessible à toute personne, quels
que soient ses revenus et à tous ceux présents sur le territoire, en
application de l'accueil inconditionnel. Cela nécessite le renforcement du
système de sécurité sociale actuel.
Ce
projet fédérateur permettra de construire une société fraternelle,
bienveillante et solidaire, une société où chacun puisse enfin trouver sa
place.
Contacts
presse François
Soulage – 06 07 64 76 66 – alerte@uniopss.asso.fr Valérie Mercadal – 01 53 36 35 06 / 07 – vmercadal@uniopss.asso.fr
|